samedi 4 octobre 2008

W : Wellington à Saint Sever en mars 1814 après 8 mois de batailles contre Soult, 200ème anniversaire



L'INVASION DU SUD OUEST DE LA FRANCE PAR WELLINGTON ENTRE OCTOBRE 1813 ET AVRIL 1814


Chaque jour anniversaire d'un fait datant de 200 ans, je mettrai en ligne  un texte ou une carte ou des détails sur une bataille et cela jusqu'au 10 avril 2014, jour anniversaire de la bataille de Toulouse qui mit fin à cette campagne dans laquelle Soult se montra un très fin stratège face au futur vainqueur de Waterloo

En bleu mes analyses sur la situation stratégique après ou avant chaque évènement important de la campagne

SOURCES :
-  James Grant : British Batles on Land et on sea  1880
- Campagnes Maréchal Soult dans les Pyrénées Occidentales 1813 - 1814 Commandant Clerc
- Lieutenant Colonel Jean Baptiste Dumas : Neuf mois de campagne à la suite du maréchal Soult 1886
-  Louis Batcave : La bataille d'Orthez 2001
- Claude Larronde site internet 2002
-  Henry Dulas +
- Wilkipédia
- Blog landesenvrac.blogspot
- Archives personnelles

CARTE DE LA CAMPAGNE 1813 - 1814




LEGENDE DE LA CARTE CI-DESSUS

En bleu, l'océan atlantique contrôlé par les flottes alliées
En vert, la plaine marécageuse des Landes non boisée et très défavorable à une campagne militaire en plein hiver
En jaune, le massif pyrénéen infranchissable l'hiver par des troupes même par le Somport
Les villes fortifiées défendues par les français sont en noir avec des pointes
Les petits canons rouges figurent les batailles importantes comprenant au moins plusieurs divisions.
Les lettres figurent les initiales des villes importantes souvent des préfectures ou des sous préfectures

OBJECTIFS STRATEGIQUES DU MARECHAL SOULT

Profiter de la barrière des Pyrénées et du désert de la plaine des Landes pour éviter le plus longtemps possible les prises de Bordeaux et de Toulouse par les alliés.
Comme nous le verrons dans la chronologie de la campagne, il va se battre (Orthez Aire) pour éviter l'ouverture de la route Orthez Mont de Marsan et surtout Mont de Marsan Langon Bordeaux.
Puis il va battre en retraite le long des Pyrénées protectrices vers Toulouse en espérant se joindre aux troupes du maréchal Suchet qui "retraitent" d'Espagne par la Catalogne.



CHRONOLOGIE DE LA CAMPAGNE :

21 JUIN 1813 : défaite de Victoria VOIR
25 JUIN 1813 : Le général Foy perd Tolosa et Wellington occupe les cols de Maya et de Roncevaux
26 JUIN 1813 : Début du siège de Pampelune VOIR 
1er JUILLET 1813 : A Dresde, Napoléon nomme le maréchal Jean de Dieu Soult, lieutenant général pour les armées d'Espagne à l'ouest des Pyrénées
Le corps français du Portugal se replie au nord de la Bidassoa et brule le pont de Béhobie
12 JUILLET 1813 : Soult arrive à Bayonne

Dès son arrivée à Bayonne, Soult étudie la situation : Saint Sébastien, Pampelune et Jaca sont encore tenues par ses troupes. Mais les alliés assiègent ces villes fortifiées et occupent les hauteurs frontalières. Ces 3 villes certes retiennent des troupes espagnoles pour les assièger mais hélas pour Soult les meilleures troupes( anglais et  portugais ) sont sur la frontière.

13 JUILLET 1813 : Les français évacuent Vera de Bidassoa 
25 JUILLET 1813 : Violent accrochage au Col de Maya et à Roncevaux en Navarre
27 JUILLET 1813 : Soult divise ses 70 000 hommes en 3 armées :
- L'armée du midi devient armée des Pyrénées sous les ordres du général Gazan qui prend position autour de Saint Jean Pied de Port
- L'armée du centre, général Drouet d'Erlan autour d'Aïnhoa
- L'ancienne armée du Portugal, général Reille est autour de Sare

Comme le fera Joffre en 1914 juste avant la bataille de la Marne avec les places de Paris et de Verdun, Soult sait que Wellington sera gêné par d'éventuelles attaques depuis Bayonne et depuis Saint Jean Pied de Port. Voir la carte ci-dessus.
 
28 JUILLET 1813  : Défaite de Sauroren VOIR 
30 JUILLET AU 1er AOUT 1813 : Retraite sur San Esteban et sur Etchalar
8 AOUT 1813 : Quartier général établi à Ascain
26 AOUT 1813 : Quartier général établi à Saint Jean de Luz
Positionnement des troupes :
A l'ouest aile droite général Reille avec 2 divisions
Au centre à Sare général Clausel avec 3 divisions
A l'est aile gauche à Urdach et à Aïnhoa,  général Drouet d'Erlon 3 divisions 
Avec une division, le général Foy couvre la forteresse de Saint Jean Pied de Port

Il pleut sans arrêt de juin à novembre 1813

31 AOUT 1813 : Après l'explosion d'un dépôt de munitions, un rempart de Saint Sébastien s'effondre.
Une bataille s'engage à Vera et entre Aïnhoa et Urdax en Navarre pour prendre la passe géographique de Dancharia. La 3ème division d'infanterie française perd 600 hommes et se replie.

8 SEPTEMBRE 1813 : Capitulation de Saint Sébastien

La pluie interrompt les offensives des alliés jusqu'au 7 octobre

7 OCTOBRE 1813 :
Nouvelle offensive anglaise contre l'armée du centre qui repousse les alliés mais le sommet de La Rhune est perdu pour les français. Pampelune est toujours assiégée.

12 OCTOBRE 1813 :
Reprise par les français de la redoute de Sainte Barbe

13 OCTOBRE 1813 : La brigade Paris quitte Oloron et la vallée d'Aspe pour Saint Jean Pied de Port

Les conditions météorologiques ne sont toujours pas favorable aux offensives des envahisseurs (anglais, espagnols et portugais).

31 OCTOBRE 1813:
Les troupes françaises assiégées dans Pampelune se rendent.
Il n'y a plus d'armée française en Navarre et en Pays Basque espagnol

La ligne de défense française s'étend de la côte à Saint Jean Pied de Port avec Bayonne en soutien. Jaca reste aux mains des français.

7 NOVEMBRE 1813
La météo étant redevenue clémente, Wellington dispose son armée pour prendre 3 directions :
- 1° direction : La route nationale 10, Saint Jean de Luz - Guéthary - Bidart - Anglet et Bayonne. En face c'est l'aile droite française commandée par le général Reille
- 2° direction : Sare - Saint Pée sur Nivelle - Ustaritz
- 3° direction Aïnhoa - Cambo

Attaque générale dans 3 directions
10 NOVEMBRE 1813
L'attaque centrale (direction N° 2 ) réussit les alliés prennent Amotz et Saint Pée sur Nivelle, perte de la redoute de Sainte Barbe

11 NOVEMBRE 1813
L'armée française prend position entre Bidart et Arrauntz quartier d'Ustarritz, le fort de Socoa est évacué.
Soult installe son QG à Arcangues, village
Il commence à pleuvoir sérieusement

12 NOVEMBRE 1813
Retrait sur Bayonne, aile droite à Anglet et sur le plateau de Beyris, centre à Marrac. Le général Foy avec sa division est à Cambo

13 NOVEMBRE 
Effectif des alliés :
Anglais 38 853 dont 10 000 bons cavaliers bien équipés en chevaux 
Portugais : 19 271
Espagnols : 42 050 
Total : 100 174 hommes

17 NOVEMBRE 
Départ de Bayonne vers Dax sous la pluie et par des routes détrempées du grand parc d'artillerie (lourde) et de la moitié de l'artillerie de campagne. Reste à Bayonne l'artillerie propre au camp retranché et 4 batteries de campagne de 32 bouches

19 NOVEMBRE 1813 
La pluie cesse enfin. Elle gênait les terrassements pour la mise en défense de Bayonne et le déplacement des anglais. 
Wellington prend le parti de laisser devant les forteresses françaises (St Jean Pied de Port, Jaca et plus tard Bayonne et Navarrenx, les troupes les moins aguerris et les moins sûres comme les espagnols)

1 DECEMBRE 1813
Positions de l'armée française :
- aile droite: Anglet
- centre : Marrac
- aile gauche : Mousserolles, Mouguerre, rive droite de la Nive puis Louhossoa Irissary
La cavalerie est à Bidache, Saint Palais, et rive droite de l'Adour en amont de Bayonne
Wellington a ses troupes en face et a établi son QG à Saint Jean de Luz

8 DECEMBRE 1813
Beau temps et les gués deviennent franchissables sur la Nive autour de Cambo

9 DECEMBRE 1813 
A l'aube la Nive est franchie à Cambo, à Itxassou et par des ponts-bateaux à Ustarritz
Tous les bateaux français de l'Adour sont amenés rive droite de l'embouchure au confluent avec les Gaves.
Les français se replient sur Hélette et autour de Bayonne
La cavalerie anglaise arrive à Labastide Clairence et jusqu'à Urt sans franchir l'Adour. 

10 DECEMBRE 1813
4 divisions anglaises et 1 portugaise prennent position sur les plateaux d'Arcangues, Bassussary et Barrouillet. Les français qui possèdent alors 55 100 hommes dont 23 000 conscrits se replient sur Bayonne et Hélette. Les allemands et les italiens combattant sous le drapeau français passent à l'ennemi.

13 DECEMBRE 1813 
Journée très importante
Traversée générale de la Nive et bataille de Saint Pierre d'Irube



Bayonne carte état major 1864 - source Ign Géoportail

Le matin Wellington place 
- sur le plateau de Saint Pierre d'Irube les 2 divisions Stewart et Le Cor
- au village de Mouguerre la brigade Bryng
- au château Larraldea à Villefranque la brigade Pringle
- à Marrichury la brigade Ashworth
Les anglais prennent les hauteurs du Vieux Mouguerre (actuellement appelé Croix de Mouguerre), les perdent et les reprennent
Entre le 9 et le 13 décembre, dans son ouvrage le commandant Clerc estime les pertes de la façon suivante:
Chez les français : 264 officiers et 5650 hommes hors de combat
Chez les portugais et les anglais : 282 officiers et 5061 hommes.
Le soir de cette bataille qui n'a pas permis de battre les alliés, les français conservent uniquement rive gauche de l'Adour pour protéger la place forte de Bayonne:
Mousserolles et les hauteurs de Marracq.
Sur la rive droite les troupes françaises s'échelonnent du confluent des gaves à la barre de l'Adour.
Un pont de bateaux est construit en aval du pont Saint Esprit en face de la citadelle
La marine à Bayonne le 15 décembre 1813
600 marins
- La corvette SAPHO 24 canons côté Boucau garde l'embouchure
- La Mouche 4 canons
- 24 chaloupes-canonnières  
Magasins à Peyrehorade et à Tartas

14 DECEMBRE 1813
La division Foy est rive droite du Bec des Gaves à Bayonne

16 DECEMBRE 1813 
La division Darricau est Peyrehorade avec des avant postes à Bidache et à Bardos
La cavalerie du général Soult est autour de Mendionde
Urt est perdu cela pose le problème de la navigation sur le fleuve. L'Adour est plus étroit au niveau de cette ville qui surplombe son  lit
Les français évacuent la vallée de Baïgorry

18 DECEMBRE 1813
La maréchal Soult installe son quartier général à Peyrehorade.

Mon analyse sur la situation stratégique mi décembre
Wellington cherche la double ouverture des routes de Bordeaux et de Toulouse.
Coïncé en plein hiver
au nord par la place forte de Bayonne, l'Adour inférieur,  les Gaves difficilement franchissables et le marécage des landes de Gascogne 
au sud par la citadelle de Saint Jean Pied de Port et les Pyrénées enneigées, 
sa seule sortie possible est de s'assurer le contrôle de la zone Saint Sever Aire Mont de Marsan.
De cette zone partent les grandes routes vers Orthez, Aire et Auch et surtout Mont de Marsan Bordeaux par Bazas.
Malgré l'échec des français à la bataille de Saint Pierre d'Irube le 13 décembre, le futur vainqueur de Waterloo n'a pas la situation facile dans cette zone de difficiles collines délimitée par Bayonne, l'Adour, les Gaves, les Pyrénées et Saint Pied de Port.
Il ne dispose pas d'un réseau routier moderne dans cette zone d'occupation basque à l'exception de la nationale 10 de Béhobie à Anglet.
Les effectifs des armées opposées sont pour l'instant identiques. Napoléon n'a pas encore prélevé les divisions qui lui sont indispensables pour défendre Paris.
Wellington ne peut pas compter sur les espagnols plus pilleurs que batailleurs. Seuls quelques unités portugaises lui sont utiles.
Il sait qu'à tout instant il peut être attaqué de Bayonne, de Peyrehorade ou de Saint Palais.
Les français disposent de l'excellente route nationale 10 parallèle à l'Adour de Mont de Marsan à Bayonne et de la nouvelle N 133 de Mont de Marsan à Orthez.

20 DECEMBRE 1813
Le maréchal Soult inspecte la Bidouze, Bardos, Came où la division Darricau s'installe. Hastingues très près des Gaves Réunis devient tête de pont. Le général espagnol Morillo est à Briscous.
L'état major français résidant au château de Peyrehorade pense construire à Port de Lanne ou à Saubusse un très grand radeau qui serait lourdement chargé. Cet engin flottant pourrait profiter de l'Adour haut comme chaque hiver et avec l'aide de la marée descendante pour buter contre un éventuel pont provisoire construit par les anglais. Ce radeau pourrait servir également de brulot. 

DU 25 DECEMBRE 1813 AU 1er JANVIER 1814
Pour l'instant, je n'ai trouvé aucune activité sur le front. Peut être c'est la trêve de Noël et du premier de l'an. 

8 JANVIER 1814
Levée en masse décrètait dans les départements des Pyrénées Atlantiques, des Landes et des Hautes Pyrénées
Les troupes espagnoles pillent Baïgorry et Bidarray.  

14 JANVIER 1814
Suite à un accord entre le roi d'Espagne et Napoléon, les troupes espagnoles devraient repasser la frontière et de ce fait les anglais et les portugais se retrouvent seuls en France avec une Espagne neutre.
Napoléon ayant besoin de troupes dans le bassin parisien pour lutter contre les alliés ordonne le retrait des troupes suivantes :
- 7ème DI général Leval
- 9ème DI général Bayer
- la moitié de la cavalerie
Si les espagnols se retirent du conflit, les anglais devront remplacer les troupes espagnoles devant Saint Jean Pied de Port et sur la côte basque.
Soult pense tenir le front accidenté allant de Saint Jean Pied de Port à Bardos puis sur la rive droite  des Gaves Réunis, de  l'Adour et Bayonne

15 JANVIER AU 19 JANVIER 1814
Départ progressif des troupes vers Orléans via Tartas Bazas Langon.

19 JANVIER 1814
5500 cavaliers ont quitté Soult : la brigade de cavalerie lourde de Treilhard est partie vers le nord par Langon, la brigade de Sparre part vers Tarbes. A ces cavaliers s'ajoutent 14 435 hommes de l'infanterie et 40 canons.
Il reste au maréchal 37 000 hommes 3840 chevaux et 43 canons plus les garnisons de Bayonne, de Saint Jean Pied de Port, de Jaca et de Navarrenx.

Le départ de toutes ces troupes déséquilibre le rapport des forces entre les 2 belligérants au profit des alliés qui malgré l'hiver, la configuration du terrain entre Bardos et Saint Jean Pierre de Port et les cours d'eau barrant sa progression vers le nord et le nord est ne bougent pas. 
Wellington temporise, se ravitaille, il hésite dans les difficultés du terrain et a peur de perdre les espagnols. En cas de neutralité espagnole, il ne lui resterait plus que la baie de Saint Jean de Luz pour se ravitailler depuis le Portugal et l'Angleterre.

1er FEVRIER 1814 
Le duc d'Angoulême (fils du futur Charles X - héritier au trône de la branche des Bourbons) débarque à Saint Sébastien pour restaurer la monarchie dans le grand Sud Ouest de la France. Si Charles X n'avait pas été remplacé par un orléaniste il aurait porté le nom de Louis XIX.

2 FEVRIER  1814
Le roi d'Espagne dénonce l'accord avec Napoléon. 
Les anglais et les portugais vont pouvoir compter sur le soutien militaire et logistique espagnol. Ils vont pouvoir reprendre l'offensive d'autant plus que Soult ne récupèrera pas les divisions envoyées vers le bassin parisien pour contrer l'avancée des alliés.

12 FEVRIER 1814
Les conditions météorologiques de 1814 sont identiques à celles de 2014, il pleut sans arrêt rendant les routes et les chemins impraticables en particulier à l'artillerie et au train.
J'ai cru bon de vous placer sur une carte les positions des  français et des alliés à la veille de la percée vers Saint Palais où Wellington a 2 objectifs :
- isoler Saint Jean Pied de Port et faire assiéger la ville par les espagnols
- utiliser la route impériale 133 (actuellement D933) pour aller vers Orthez pour toujours se diriger vers Bordeaux en contournant le désert de la lande et viser Toulouse depuis Saint Sever ou Orthez

               Carte réalisée par Pierre Ceccaldi et Jean Paul Farbos
POSITIONS FRANCAISES :
3° DI à Bayonne
2 et 6° DI sur la rive droite de l'Adour 
4° DI Bardos, Bidache et Hastingues
5° DI Labastide Clairence Ayherre 
8° DI Hélette Irrisarry
Une garnison à Saint Pied de Port

POSITIONS DES ALLIES
Les espagnols sont au sud et en partie devant Bayonne
Les anglais et les portugais sont au centre
La ligne alliée part de la Barre de l'Adour, rive gauche à Anglet, bloque la ville de Bayonne, Urt, Bricous, Hasparren.

Profitant de la faiblesse du rideau français les anglais envoient des reconnaissances vers Saint Palais

14 FEVRIER 1814
Wellington sent le moment favorable pour attaquer face à la partie faible du disposition français.
Soult est à Orègue
Hélette tombe et les français se replient sur Garris et Saint Palais.
Saint Jean Pied de Port est isolé et les espagnols commencent le siège de la ville
Le soir le front mouvant va de Saint Palais à Urt soit 30 km

15 FEVRIER 1814
ALLIES : victoire de Garris et franchissement de la Joyeuse. Wellington établit son QG à Saint Esteban à 15 km à l'ouest de Saint Palais
FRANCAIS : Saint Palais évacuée, le pont est détruit. Soult est à Labastide Villefranche et ordonne le repli vers Orthez.
A l'arrière, Soult donne ordre de diriger
- La réserve d'artillerie  vers Sallespisse,
- les bagages vers Sault de Navailles
- le parc d'artillerie lourde de siège vers Aire,
- les magasins de grains et de farine de Saint Sever vers Bordeaux par Roquefort
  
16 FEVRIER 1814
Pont de Saint Palais est réparé par les anglais et la route impériale 133 est ouverte vers Saint Jean Pied de Port et vers Sauveterre

17 FEVRIER 1814
Perte de la citadelle de Jaca
Le Saison est franchi à Arrivé et les français se replient au nord du gave d'Oloron (Sauveterre)
La Bidouze est franchie à Bidache
Tous les dépôts d'infanterie situés au sud de la Garonne doivent passer au nord ou à l'est du fleuve

18 FEVRIER 1814
Canonnade devant Sauveterre de Béarn
A Saint Sever
- les malades de l'hôpital militaire partent pour Langon
- arrivent par froid vif, toutes les administrations militaires, les chirurgiens, les apothicaires, les inspecteurs des vivres, les commissaires de guerre, les ordonnateurs, les employés aux vivres et les vaguemestres soit 200 personnes
Puis ils sont suivis par 800 blessés et 800 conscrits en formation non encore affectés

19 FEVRIER 1814
Le Duc d'Angoulême (fils du futur Charles X, héritier au trône sur le nom de Louis XIX) arrive à Saint Jean de Luz.
Afin de se reformer et de se ravitailler, l'armée alliée suspend son offensive du 19 février au 21 février 1814 inclus.
Wellington se positionne au sud de l'Adour, des Gaves Réunis et du Gave d'Oloron

21 FEVRIER 1814
Saint Sever :
La réserve d'artillerie avec 950 chevaux et 900 hommes arrive portant le nombre total de militaires à 3000 hommes dont 1200 blessés
Réquisition de tous les fours pour faire cuire 12 000 rations de pain par jour et de toutes les granges et de tous les hangars
Archives des Basses Pyrénées
Celles de Pau partent vers Agen. Celles de la Cour d'Appel pour Trie Sur Baïse
Celles du tribunal d'Orthez sont entreposées à Arzacq
Wellington est à Garris
2 divisions espagnoles et un corps d'artillerie portugaise quittent Irun pour la France

22 FEVRIER 1814
Sauveterre de Béarn est évacué par les français. A 12 h , le pont sur le Gave d'Oloron est pris par les anglais.
Soult est à Orthez où il prépare un arrêt sur le Gave de Pau puisque celui d'Oloron est franchi en plusieurs endroits.

23 FEVRIER 1814
Arrivée d'une lettre de Napoléon ordonnant à Soult de se battre sur une position favorable
Perte d'Hastingues dans la journée et d'Oeyregave dans la nuit.
Tous les ponts sur le gave d'Oloron sont rompus sauf celui de Sauveterre de Béarn
L'embouchure de l'Adour tombe aux mains des anglais.

24 FEVRIER 1814
Les alliés franchissent le gave d'Oloron aux gués de Viellenave Navarrenx, Laas et occupent Montestrucq, Orion, Loubieng, Castetbon  et Castetner
A Saint Sever, on commence à voir dans les rues les premiers détachements de cavalerie française

25FEVRIER
COTE FRANCAIS
La cavalerie du général P Soult se dirige vers Monein
Mauléon tombe
Navarrenx est encerclé par les espagnols
Le pont du gave à  Bérenx sur la nationale 133 saute
La maréchal Soult ordonne le regroupement général autour d'Orthez et de Baigts de Béarn
Le tribunal d'Orthez se replie à Arzacq
COTE ALLIES
Reconnaissance anglaise à travers le gave de Pau à Cauneille
Les anglais entrent à Sauveterre le matin
5 régiments anglais stationnent à Saint Palais pour éviter une sortie vers le nord de la garnison de Saint Jean Pied de Port
POSITIONS ANGLAISES le soir du 25
Devant Orthez 4 divisions d'infanterie, 5 régiments de cavalerie et 3 batteries
A Hastingues, 1 DI
A Oeyregave 1 DI
A Sorde 1 DI et 1 brigade de cavalerie
Wellington ne pense pas à une bataille à Orthez

26 FEVRIER 1814
COTE FRANCAIS
Arrivée à Orthez de 7 bataillons venus de Pau pour compléter l'ensemble de l'armée
Le général Foy abandonne Cauneille puis Labatut
Escarmouche à Ramous
COTE ALLIES
Les anglais franchissent les Gaves Réunis à Peyrehorade qui tombe
A Bérenx après avoir franchi le Gave de Pau par un gué, un pont de bateaux est construit.
Les alliés ont maintenant des communications faciles entre les 2 rives du Gave de Pau à l'ouest d'Orthez.
La route de Bayonne est entièrement ouverte du Boucau Tarnos à l'ouest de Baigts.
 Soult sait qu'Orthez est un verrou qui ferme la route vers Saint Sever Mont de Marsan et vers Pau, il doit donc suivant les ordres de l'empereur se battre autour d'Orthez.
Il choisit la ligne Saint Boes - Orthez (actuelle route de Dax) 

DIMANCHE 27 FEVRIER 1814 BATAILLE D'ORTHEZ
Je n'ai pas voulu me lancer dans une description personnelle de la bataille malgré que je connaisse les mouvements des troupes et surtout le terrain pour m'y être promené plusieurs fois car il existe un site internet qui est parfait

VOIR


On peut également aller sur

AUSSI

Après la défaite d'Orthez,  Soult cherche un autre lieu de bataille possible.
Le 27 au soir, il tient un conseil de guerre en haut de la côte d'Abany à Saint Sever avec les généraux Harispe, Clauzel et d'Armagnac.
La décision est sans appel Saint Sever est indéfendable par une attaque venant du sud et surtout par des troupes venant du sud est (plateau d'Escalès) et du sud ouest (plateau d'Augreilh)
Pourquoi ?

Les reliefs

La topographie

Si les positions Chemin de Bernède, Abany et Talabot Comte sont défendables en raison 
- du dénivelé 60 mètres
- de la plate et large plaine du Gabas   facilite les tirs de l'artillerie
- du pont du Gabas pouvant être pris en enfilade
Mais Soult n'a pas assez de troupes pour couvrir ses ailes gauche et droite
AILE GAUCHE Escalès
Les alliés peuvent monter sur le plateau en utilisant la vallée du Pichegarie (limite entre St Sever et Eyres) arriver sur le plateau d'Escalés 
 prendre à revers les troupes positionnées au sud de l'actuelle avenue du Tursan
et surtout aller jusqu'à Capelle pour installer une batterie d'artillerie à 700 mètrès du pont en bois sur l'Adour seule voie de retraite pour la totalité de l'armée pour fuir sur la rive droite du fleuve
AILE DROITE Augreilh
Le Gabas est franchissable à Banos et à Montaut positions vides de troupes françaises
Les alliés peuvent profiter des faibles dénivelés existant entre la vallée du Gabas et le plateau d'Augreilh et ensuite entre le plateau d'Augreilh et ceux de Chantegrit et d'Hountagnères (château d'eau actuel)
C'est une entrée en ville facile car Soult n'a pas assez de divisions d'infanterie pour couvrir de l'actuelle maison Soleil Couchant jusqu'au Quarante.

La décision est prise de faire franchir le lendemain dès le point du jour,  l'Adour à toutes les troupes et de détruire le pont en bois sur l'Adour et se diriger vers Aire par la rive droite.
Soult dort dans l'Hôtel de Toulouzette futur siège de la Sous-Préfecture et qui actuellement est occupé par l'Office de Tourisme et la cantine scolaire. On notera que le maréchal ne couche pas dans l'hôtel tout récemment
A ce moment là, Lamarque commande une division dans l'armée de Catalogne du maréchal Suchet.

L'Hôtel de Toulouzette à la fin du XIXème siècle
28 FEVRIER 1814
COTE FRANCAIS
L'armée française possède encore 30 000 hommes, 3000 cavaliers et 40 canons actifs, elle se regroupe à Saint Sever.
L'après midi l'ensemble des troupes se replient rive droite du fleuve et part en direction de Grenade et d'Aire
Soult dormira à Barcelonne
Le sous préfet d'Orthez est à Arzacq
Soult donne ordre de préparer une flotte d'embarcations sur la Garonne qui permettrait de faire franchir le fleuve à une division par jour.
COTE ALLIES
Wellington organise 3 colonnes pour poursuivre les français après leur défaite d'Orthez
AILE DROITE (EST) Lacadée, Saint Médard, Samadet
CENTRE sur la nationale 133 le gros des troupes
AILE GAUCHE (OUEST) Amou, Saint Cricq Chalosse, Doazit, Audignon et Montaut
A Doazit, la population favorable à la restauration de la monarchie sonne les cloches des 3 églises
Wellington dort à Hagetmau
Le soir, les alliés sont sur la rive sud du  Gabas

1 MARS 1814
Le matin il gèle et le soir violent orage
Les ponts sur le Gabas et sur l'Adour sont détruits en partie ou complètement

COTE FRANCAIS
Les archives de Mont de Marsan partent à Agen au petit matin et celles de Pau à Auch
Les équipages de l'armée, le trésor et les administrateurs partent à Auch via Vic Fezensac puis iront plus tard à Toulouse
A l'aube l'armée française quitte Grenade et se dirige vers Cazeres et Barcelonne du Gers
A 11 heures le 13ème Chasseurs se bat avec les anglais à Saint Maurice puis se replie sur Bordères
Le soir les français créent un point d'arrêt entre Bordères, la chapelle de Lamensans et Cazères
Soult dort à Barcelonne du Gers

COTE ALLIES
En début de matinée, 10 000 anglais et un petit corps portugais entrent à Saint Sever par les routes d'Hagetmau, d'Audignon et par Augreilh
A 13 heures, les 2 arches détruites du pont en bois  sur l'Adour sont réparées provisoirement.
Dans l'après midi, les anglais franchissent le fleuve par le pont mais également par les gués de Toulouzette, de Guilhem à Aurice, de Loustaou, de Marroc et de Saint Maurice.

La brigade anglaise Vivian va prendre Mont de Marsan

Quelle est la situation stratégique le soir du 1er mars 1814 ?
Les anglais occupent Saint Paul les Dax, Tartas, Mont de Marsan et Grenade. Ils disposent maintenant des routes nationales importantes suivantes :
- N 124 du Boucau à Grenade
- N 133 des portes de Saint Jean Pied de Port à la sortie nord de Mont de Marsan
- N 117 des portes de Bayonne à Artix
 Ces axes sont vitaux pour le ravitaillement des alliés
Soult connait la situation c'est pour cela qu'il tentera une nouvelle bataille à Aire le lendemain afin d'éviter la montée vers Bordeaux d'une colonne alliée qui rendrait la ville à la royauté. Il n'a aucune troupe conséquente au sud de la Garonne.
En fin d'après midi, un violent orage détruit les réparations du pont sur l'Adour mais le génie répare aussitôt l'ouvrage
Hill pour couvrir Saint Sever par l'est et éviter une contre attaque sur la ville par la Chalosse occupe Montgaillard et les hauteurs surplombant Larrivière.
A Saint Sever, le GQG alliés s'installent :
- Wellington dort dans le même lit que Soult 2 jours avant à l'Hôtel de Toulouzette. Si son GQG reste à Saint Sever plusieurs jours, il n'y dormira qu'un soir. Lord Raglan, futur commandant en chef des forces anglaises en Crimée en 1856 couche également dans l'Hôtel de Toulouzette.
- Le duc d'Angoulême représentant le futur roi Louis XVIII son oncle s'installe pour 11 nuits dans l'hôtel XVIIIème siècle de Basquiat Mugriet actuellement connu sous le nom Crabos-Lauqué.

L'Hôtel de Basquiat Mugriet, couleur sépia
     
MERCREDI 2 MARS 1814
BATAILLE D'AIRE SUR ADOUR




La bataille d'Aire est excellemment décrite dans le blog
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Pendant la bataille Soult est à Bernède derrière le Grand Lées et l'Adour
Les français ont ordre de se replier vers
- Barcelonne Riscle Maubourguet
- Viella
- Plaisance et éventuellement Marciac pour Erlon
- La cavalerie de P. Soult doit rester rive droite de l'Adour jusqu'à Riscle où elle passera rive gauche
Le soir le génie fait sauter le pont sur l'Adour de Barcelonne.
Le parc d'artillerie par pour Plaisance
Dans la nuit, la division Harispe coupée du reste du dispositif se replie sur la ferme de Larquérat, le ruisseau des Arribouts et le bois de Casamont. Elle franchit le Grand Lées au pont de Bernède que le génie fait sauter dès que l'arrière garde a franchi la rivière.
Tous les ponts sur le Lées aval et le Larcis sont sabotés
Les espagnols prennent Oloron
Les anglais entrent à Dax.

JEUDI 3 MARS 1814
Il fait aussi mauvais temps que le 3 mars 2014
Soult est à Maubourguet et se replie sur Rabastens et envisage un repli général vers Saint Gaudens
2 divisions couvrent Maubourguet
2 régiments de cavalerie sont à Madiran avec un détachement à Viella
Le général P Soult et d'Erlon arrivent à Plaisance et iront vers Marciac.
Un moment on évoque un repli de toute l'armée vers Marciac, cela ne se fait pas.
Le QG du maréchal est à Rabastens
Le général Darricau qui avait évacué Dax approche de Langon avec 4 compagnies du 34ème RI.

VENDREDI 4 MARS 1814
COTE ALLIES
Les ponts de Bernède sur le Lées et de Barcelonne sur l'Adour sont réparés
Erlon envoie sa cavalerie vers Nogaro, Roquefort et Thermes d'Armagnac
Le gros de l'armée alliée se regroupe à Aire et à Barcelonne
COTE FRANCAIS
Les désertions sont nombreuses, 3000 isolés vont vers la Garonne.
Beaucoup de soldats sont pieds nus.
Reille franchit l'Echez à Maubourguet et prend position à Lafitole.
La cavalerie va à Madiran
Clausel est à Vic en Bigorre
A Bordeaux, le commissaire extraordinaire Cornudet et le préfet quitte Bordeaux pour Libourne

SAMEDI 5 MARS 1814
Les alliés passent le pont de Bernède, arrivent à Garlin et au Houga.
De la cavalerie anglaise arrivent à Pau où le chef de gendarmerie Malluguer avec quelques gendarmes passent dans le camp royaliste.

DIMANCHE 6 MARS 1814
Le duc d'Angoulême est toujours à Saint Sever et ils accueillent Bontemps de Barry et Lynch, émissaires du maire de Bordeaux qui viennent demander à Wellington de marcher sur la capitale de l'Aquitaine.
Soult est à Rabastens de Bigorre où il rédige un rapport sur la bataille d'Orthez
Les anglais arrivent à Thermes d'Armagnac

LUNDI 7 MARS 1814
Soult ordonne le repli sur Tarbes. Il maintient de la cavalerie en éclaireur à Morlaas, Lembeye avec des patrouilles sur Conchez et même Viella, Plaisance et jusqu'à Vic Fezensac.
Le parc d'artillerie quitte Miélan pour Trie sur Baïse.
Il organise un repli futur sur Saint Gaudens.
D'Erlon éclaire vers Mirande
Les alliés se ravitaillent et se regroupent autour d'Aire et de Garlin

MARDI 8 MARS 1814
COTE FRANCAIS
Soult envoie 200 cavaliers du 2ème régiment de hussards vers Pau qui sont obligés de se replier par la route de Pau à Vic en Bigorre car sortent de Pau la brigade de cavalerie de Fane et celle d'infanterie de Stenart
Soult d'abord à Rabastens se replient sur Tarbes
D'Erlon est à Sauveterre et à Auriébat.
La Garonne est en état de défense
On fait partir des fusils de Bayonne directement sur Bordeaux par la plaine des Landes pour renforcer en armes Bordeaux et Toulouse
COTE ALLIES
Les anglais sont à Roquefort et à Gabarret
Une division espagnole est à Geaune
A Pasajes, débarquent 8000 soldats d'infanterie anglaise et 2000 cavaliers qui pèseront lourdement dans la bataille de Toulouse.

MERCREDI 9 MARS 1814
La cavalerie anglaise occupent Captieux puis le soir Bazas

JEUDI 10 MARS 1814
Le G.Q.G. anglais prépare son déménagement pour Aire
Soult commence à avoir peur des révoltes de la population française contre ses troupes
Les anglais arrivent à Langon et occupent le rive droite

VENDREDI 11 MARS 1814
COTE ALLIES
Le G.Q.G. quitte Saint Sever pour Aire
Les anglais arrivent à Castets en Dorthe et à Tasque dans le Gers.
La cavalerie se répand dans le désert des Landes
COTE FRANCAIS
Soult est à Rabastens de Bigorre où il reçoit l'ordre du ministère de s'appuyer aux Pyrénées infranchissables à cette époque de l'année

SAMEDI 12 MARS 1814
COTE ALLIES
Bordeaux : Le matin Beresford et le duc d'Angoulême arrivent en ville. A 16 h, la Garonne est franchie
Wellington allège le siège de Bayonne et envoie 12 000 hommes vers le nord.
Les anglais se concentrent à Aire Barcelonne avec des détachements éclaireurs vers Nogaro, à Riscle, à Pouydraguin, à  Viella et à Garlin.
COTE FRANCAIS
Soult est à Vic en Bigorre et cherche à contre attaquer en descendant de Lembeye vers Conchez et Aurensan.
Erlon est avec sa cavalerie à Tasque (très près des anglais de Pouydraguin), Ladevèze, Auriébat et Sauveterre. Il garde le flanc droit de l'armée française
En Gironde: Sur la barrière au niveau de Blaye
- Rive gauche :Fort Médoc est désarmé et les garnisons du Médoc sont envoyées à Blaye.
- Dans l'estuaire : La garnison de Fort Paté est doublée avec une provision supplémentaire de poudre et de boulets
- Rive droite : Le gouverneur de la citadelle de Blaye estime pouvoir résister à un coup de main mais pas à une attaque réelle et encore moins à un siège en règle.

DIMANCHE 13 MARS 1814
COTE FRANCAIS
Projet de regroupement de 2 divisions d'infanterie et de la cavalerie d'Erlon à Lembeye pour une contre attaque vers Conchez et Viella.
La division Villate se positionne sur le plateau de Labatut à 8 km à l'est de Lembeye
Le 22ème chasseurs part en reconnaissance vers la route Aire Pau.
Berton ira vers Viella
Le 13ème chasseurs ira de Plaisance vers Barcelonne. Il commence son déplacement mais est refoulé
COTE ALLIES
Les anglais sont à Castetpugon, Moncla et Garlin et le soir ils ont 13 000 autour de Projan.

MARDI 15 MARS 1814
Soult est à Conchez et à Mascaraas
Avec les renforts qui arrivent peu à peu, Wellington à 40 000 hommes autour d'Aire, Barcelonne et Garlin avec beaucoup de canons

MERCREDI 16 MARS 1814
Soult ordonne le repli vers Simacourbe- Samson- Lion et Escurés
Le parc d'artillerie va à Villepinte
 
JEUDI 17 MARS 1814
COTE ALLIES
Une forte colonne remonte l'Adour
Les anglais sont à Claracq, Castetpugon et Mascaraas avec une concentration entre Garlin et Boueilho
COTE FRANCAIS
Le 13ème Chasseurs à cheval est battu à La Caussade près de Riscle et se replie sur Tasque puis à 15 heures, il est à Plaisance
Ordre de repli sur le plateau de Labatut. Clausel tiendra si possible Simacourbe et Lalongue
Le parc d'artillerie doit rejoindre Ger
RAID SUR HAGETMAU - 1ère journée
Le général Pierre Soult envoie 100 cavaliers d'élite depuis Auriac sur Hagetmau via Thèze et Arzacq.
Il s'agit des meilleurs éléments du 2ème hussards et du 22ème chasseurs
A 22 heures, ils arrivent au château d'Agès
Pourquoi ce raid de 35 km aller ?
A ce moment là, la principale route de ravitaillement de la coalition est la nationale 133 d'Orthez à Saint Sever. L'occupation temporaire d'Hagetmau pourrait inciter Wellington à retirer des troupes de la zone Aire Garlin Riscle pour protéger l'est de la Chalosse.

VENDREDI 18 MARS 1814
RAID SUR HAGETMAU 2ème journée
Au point du jour entrée des 100 cavaliers dans la ville. Ils capturent 6 officiers, 100 soldats dont 50 anglais et 8 officiers de santé, 40 chevaux et des mulets avec bagages.
Ils délivrent 12 prisonniers français
Puis repli sur Auriac via Arzacq car le 27ème RI anglais accourt de Sault de Navailles et 400 cavaliers anglais arrivent de Saint Sever .
Ce détachement se repliera les jours suivants sur Tarbes depuis Auriac.
Son chef d'escadron l'officier Dania a eu les honneurs.
En représailles Wellington fait arrêter la municipalité d'Hagetmau.
COTE FRANCAIS
Soult est à Peyrelongue au sud ouest de Lembeye
COTE ALLIES
La concentration s'achève : 
- la colonne Beresford revient de Bordeaux par Roquefort et arrive à Aire
- le 3ème DI espagnole a rejoint Wellington qui alors possède 55 000 hommes d'infanterie, 6 000 cavaliers et 60 pièces.
Conchez après un bref combat tombe et le soir les alliés prennent Plaisance et Rabastens.

SAMEDI 19 MARS 1814
COTE FRANCAIS
Soult est sur le plateau de Lamayou
Embuscade contre les anglais à l'entrée de Maubourguet sur le pont de l'Echez puis petite bataille au sud de Maubourguet et repli sur Vic en Bigorre.
Ordre de repli sur Tarbes pour les jours suivants
COTE ANGLAIS
Auriébat point stratégique donnant sur les 2 vallées tombe

DIMANCHE 20 MARS 1814
Ce n'est pas le repos dominical
COTE ALLIES
Les anglais sont à Beaumarchés, Ladevèze et Madiran et ils remontent l'Adour avec 2 colonnes une sur chaque rive.
Des reconnaissances partent vers Miélan et Villecomtal et la cavalerie arrive sur la route Miélan Rabastens.
Des patrouilles prennent la direction de la route de Tournay
Le soir Miélan est occupé par une colonne venant de Bordeaux qui a remonté l'Arros.
COTE FRANCAIS
Recul sur Tarbes
Clausel au nord couvre la route de Trie
Le matin les français abandonnent Escures, Lamayou, Navailles, Labarthe et Lahitte Toupière puis traversent Tarbes.
Seule route de repli la nationale Tarbes St Gaudens par la rampe de Capvern.
L'artillerie et les équipages sont à Tournay.
En fin de journée, Clausel et la cavalerie de Pierre Soult protègent le nord de l'axe de repli.
La retraite sur la seule route de repli s'accélère.

LUNDI 21 MARS 1814
COTE FRANCAIS
Les français continuent la retraite. Soult est à Saint Gaudens avec Erlon.
Reille à Villeneuve de Rivière et Bordes.
Clausel avec la cavalerie de Pierre Soult est à Montréjeau
Villate est entre Castelnau Magnoac et Boulogne sur Gesse
COTE ALLIES
Castelnau Magnoac est occupé le soir
Hill est à Lannemezan
Wellington est à Tournay 

MARDI 22 MARS 1814
A 12 heures, Villate est à Saint Gaudens et il quitte la ville à 13 heures. A 15 heures, la ville est évacuée.
Le soir, l'armée française est autour de Martres Tolosane avec Soult

MERCREDI 23 MARS 1814
Les français sont à Noé
Beresford est à Puymaurin et Wellington couche à Boulogne sur Gesse.

JEUDI 24 MARS 1814
Les français arrivent à Toulouse et vont commencer à préparer la défense de la ville
Beresford arrive à Lombez. Wellington est à l'Isle en Dodon et Hill est à Saint Martory

VENDREDI 25 MARS 1814
L'aile gauche alliée est à Saint Lys et Ste Foy de Peyroliéres
Hill est à Cazères
Wellington est à Samatan

SAMEDI 26 MARS 1814
Beresford est à Léguevin sur la nationale 124 et à Colomiers. 
Wellington est à Saint Lys
Les français se positionnent derrière la rivière Touch.

Du dimanche 27 mars au 5 avril rien ne bouge :
Les français se regroupent et temporisent dans Toulouse et les anglais loin de leurs bases se concentrent. 

MERCREDI 6 AVRIL 1814
Première abdication  de Napoléon 1er

DIMANCHE 10 AVRIL 1814
BATAILLE DE TOULOUSE
VOIR

LUNDI 11AVRIL 1814
Soult part avec l'armée vers Villefranche de Lauragais et Castelnaudary

MARDI 12 AVRIL 1814
A 10 heures du matin, Wellington entre à Toulouse et apprend l'abdication de Napoléon 1er.
Soult continue son repli vers l'est pour essayer de rejoindre Suchet dans l'Aude.

MERCREDI 13 AVRIL 1814
Soult apprend l'abdication de l'empereur

JEUDI 14 AVRIL 1814
Bayonne tombe aux mains des alliés
Soult est à Castelnaudary et envisage de se replier vers Carcassonne puis Béziers par le Minervois

VENDREDI 29 AVRIL 1814
Le maréchal Suchet est à Narbonne avec l'armée de Catalogne et a reçu l'ordre de fusionner son armée avec celle des Pyrénées qui est à Carcassonne pour créer l'armée du midi dont il prend le commandement.
Soult doit partir à Paris puis il rentrera chez lui dans le Tarn à Saint Amand la Bastide aujourd'hui Saint Amand Soult.

Cette étude s'achève le 29 avril 2014 mais je pourrai ajouter des cartes ou du texte en fonction de mes trouvailles ou de mes travaux supplémentaires.
  


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